Bien sûr tout n’est pas parfait dans le Vélo à Assistance Électrique !
Voici, pour moi, une petite liste non-exhaustive des points forts (Glop : ) et des points faibles (Pas Glop :
) du VAE dans un match avec ses concurrents directs, à savoir le vélo traditionnel, la moto et la voiture :
Les intempéries comme le vent, la pluie, la neige, la grêle ainsi que les ouragans, les cyclones et autres typhons (ces 3 derniers étant tout de même assez rares dans la région de Montpellier) ne font pas bon ménage avec les 2 roues et seule la voiture peut se flagorner d’en être la seule à l’abri.
Le grand air, comme on aime le respirer en pleine nature, n’est pas si grand que ça en ville, mais si petit soit-il, cela permet de le prendre un peu quand même.
Le poids est effectivement un des points faibles du VAE voire Le point faible N°1. En effet, c’est à mon avis sa lourdeur qui rend pour certains cet achat rédhibitoire. En roulant sans assistance on se rend vite compte des kilos à déplacer mais pire encore, c’est lors de son rangement que l’on prend pleinement conscience de son poids. Imaginez descendre votre VAE dans une cave par des escaliers ou essayer de le rentrer dans un ascenseur en position verticale pour l’amener jusque dans votre Home Sweet Home.
Les crevaisons, ma bête noire, mon angoisse quand je pars au boulot. Mon vélo est-il crevé ?…Oui ?…Non ?…Ouf c’est bon ! Mais ne vais-je pas crever en route ? Car, il faut le savoir, dans la ville de Montpellier en tout cas, le jet de bouteilles de verre sur le trottoir ainsi que l’éclatement des parois d’abris-bus est un sport national. Du coup, j’ai beau éviter les myriades d’éclats étoilés qui font de l’œil à mes roues, l’épée de Damoclès qui pend au-dessus de ma chambre à air finit toujours par se détacher et je suis bon pour le pétassage ou le remplacement de celle-ci.
Le sport ça sert entre autre à rester en forme, voir même à les perdre… Alors bien que dans l’acronyme VAE on trouve les mots Assistance et Electrique, il n’en reste pas moins qu’il y figure aussi le mot Vélo ! Et jusqu’à preuve du contraire, le vélo c’est un sport à part entière.
La simplicité d’utilisation d’un VAE est identique à celle d’un vélo traditionnel mis à part le poids et peut être aussi la dimension car certains VAE sont plus longs. Pas de brevet ou de permis à détenir et une prise en main facile : il faut pédaler pour avancer et freiner pour s’arrêter. Comme on dit, le vélo ça ne s’oublie pas…!!!
Les odeurs corporelles, même les plus exquises, sont parfois magnifiées après une séance de sport. Vous aurez compris que derrière cet euphémisme, se cache tout le malheur olfactif d’un nez passant la journée accroché à un corps dont les émanations aisselliennes correspondent à un décalage horaire de douze heures. C’est pour ma part l’élément déclencheur qui m’a poussé au VAE. Faire du vélo sans la sudation qui va avec pour arriver frais et dispo au boulot.
Les odeurs de la ville sont parfois dures à supporter, surtout de bon matin, à l’heure où les poubelles encombrent les trottoirs alors que les éboueurs ne sont pas encore passés et que les embouteillages crachent leurs fumées nauséabondes. Heureusement, on peut croiser de temps en temps, aux abords d’une boulangerie, de délicates odeurs de pain et autres viennoiseries.
Les odeurs de la campagne, elles, sont vivifiantes et donnent une ardeur à démarrer la journée que l’on ne retrouve pas en voiture ou en moto. Cette impression de liberté, ce temps qui passe mais pas trop vite qui nous donne la sensation de pouvoir le toucher, ce moment de communion avec la nature…heu…je m’égare un peu là…ce n’est quand même que du vélo dont on parle hein… !!!
La sécurité, c’est hélas le talon d’Achille du deux-roues. La carrosserie c’est les vêtements que nous portons. Pas plus, pas moins. Pour le vélo, le casque n’est pas obligatoire en France (je ne comprends pas pourquoi d’ailleurs) mais il est vivement conseillé d’en être tout de même équipé. L’éclairage aussi est très important en notant que voir c’est bien mais qu’il est salutaire pour un cycliste d’être bien vu. Le Fluo est votre ami. Il vaut mieux ressembler au « lampadaire des Inconnus » sur un vélo et être en bonne santé que d’être coincé par du plâtre et des broches ou, pire encore, bloqué dans un fauteuil roulant.
L’agilité d’un vélo, de par son poids et son encombrement, est sans commune mesure avec celle d’une moto et encore moins d’une voiture. Et il en faut de l’agilité pour éviter tout ce qui se trouve sur nos chères pistes cyclables (quand celles-ci existent bien entendu). Les piétons, têtes basses qui ne vous voient pas et oreillettes coincées bien profond dans le canal auditif qui ne vous entendent pas, les poubelles bien agencées…en agglutinas désordonnés, les automobilistes habilement garés sur votre passage pour ne pas gêner leurs congénères sur la route, les travaux qui empiètent sur la voie avec le petit écriteau sympa qui vous propose : Piétons cyclistes Passez en face, sans parler des employés et sous-traitants de la ville qui y trouvent refuge pour parquer les véhicules, les outils et les glacières.
La fatigue est quasiment inexistante en VAE, à moins d’avoir un col hors catégorie à passer, ou plus couramment, d’avoir oublié de recharger votre monture.. ça sent le vécu !!!
La vitesse en tant que telle n’est pas la qualité première du VAE vu que cela reste un vélo et que l’assistance coupe à 25 Km/h, néanmoins, aux heures de pointes, il m’arrive souvent d’aller plus vite que les véhicules coincés dans les embouteillages.
Les embouteillages…justement parlons-en !!! Le traumatisme des grandes agglomérations les jours de semaine. Avec son lot de gens dit « normaux », comme vous et moi, mais qui se transforment dès les premières retenues en vues, en escrocs de file d’attente et qui essaient par tous les moyens de grappiller deux ou trois places, aux risques de froisser de la tôle ou, pire encore, de mettre par terre un motard. A vélo, on s’affranchit de toute cette misère routière ; finies les altercations verbales avec les forceurs de passage, terminée cette boule au ventre suscitée par toutes les incivilités partagées entre usagers de la route qui, hélas, finira tôt ou tard en ulcère, et finalement on arrive au travail beaucoup moins stressé.
L’écologie : oui et non !!! Se déplacer en VAE ne pollue pas, c’est une certitude et c’est en ça que c’est un véhicule écologique. Maintenant il faut bien recharger la bête… Et là, on se rend compte que notre vélo est nucléaire à 78%… Voilà un très grand débat que je me garderais bien de lancer…
Les économies peuvent être conséquentes selon l’utilisation que l’on fait du VAE. A 1 €uro les 1000 Km, soit vous l’utilisez en parallèle de votre véhicule habituel et vous ne ferez des économies que sur le prix du carburant (après avoir déduit le prix du VAE lui-même), soit vous l’utilisez en remplacement complet, et là, en plus du carburant, vous vous dédouanez du coût de la prime d’assurance et des frais d’entretien. Imaginez qu’en plus vous revendiez votre ancien véhicule…